- socialo-
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⇒SOCIALO-, élém. de compos.Élém. entrant dans la constr. de subst. et d'adj. appartenant au domaine pol. gén. avec une connotation polémique.I. — Élém. représentant l'adj. social, p. réf. à social-démocrate:socialo-opportuniste, subst. Mourlan, au nom d'une doctrine intransigeante, attaquait les officiels du Parti, et particulièrement le groupe de Jaurès: « les socialo-opportunistes » comme il les appelait (MARTIN DU G., Thib., Été 14, 1936, p. 202).II. — Élém. représentant le subst. socialisme en tant qu'il est allié à une autre doctrine pol., à une autre force pol.:socialo-centrisme, subst. masc. La nouvelle stratégie du RPR est établie: oui, le paysage a changé; non, la finalité du combat n'est pas modifiée car toute politique de socialo-centrisme serait vouée à l'échec (Le Point, 17 oct. 1977, p. 70, col. 3).socialo-communisme, subst. masc. Personne ici [au cours Notre-Dame, à Dijon] n'avait cru à la victoire du socialo-communisme (Le Nouvel Observateur, 25 mai 1981, p. 71, col. 1).socialo-libéral, -ale, -aux, adj. M. Strauss et ses amis préconisaient une politique d'affrontement permanent [en Allemagne] pendant la législature à venir: attaquer, harceler sans compromis l'ennemi socialo-libéral (L'Express, 11 oct. 1976, p. 102, col. 1).III. — Élém. représentant le subst. socialiste dans la dénom. d'un groupe appartenant à deux formations pol. différentes:socialo-communiste, subst. La nouvelle mairie rue dans les brancards. « Les socialo-communistes », comme dit Schnebelen, qui caricature un peu: il n'y a pas de communistes et les socialistes sont très minoritaires au conseil municipal (Le Nouvel Observateur, 4 déc. 1978, p. 103, col. 2).Prononc. et Orth.:[
-]. Mots constr. avec le trait d'union. Bbg. BLOCHW.-RUNK. 1971, p. 217 (s.v. socialo-communiste); p. 218 (s.v. socialo-mystificateur). — DUB. Pol. 1962, p. 126 (s.v. socialo-révolutionnaire), 184 (id.). — QUEM. DDL t. 23 (s.v. socialo-anarchico; socialo-révolutionnaire).
socialo-❖♦ Élément, de social, entrant dans la composition de mots politiques (le plus souvent polémiques) pour désigner le socialisme, les socialistes. || Ex. : socialo-traître (Romains, les Hommes de bonne volonté, t. V, p. 225), socialo-patriotard (→ Pur, cit. 14). — REM. Les formes en social- sont plus fréquentes. V. à l'ordre alphabétique. Outre les mots signalés plus loin, on peut noter des composés plus occasionnels : social-réformisme, n. m. (1926, trad. Lénine, in D. D. L.); social-traître, n. m., surnom donné aux sociaux-démocrates par les bolcheviques.0 Des durs, mais sans emploi. En Allemagne, ils croient toujours pouvoir liquider le nazisme tout seuls et traitent les sociaux-démocrates de « social-traîtres ». Thaelmann, devenu le chef du parti communiste allemand, déclare que la social-démocratie est toujours l'ennemi principal et que « l'arbre fasciste ne doit pas cacher la forêt social-démocrate ».Raymond Abellio, les Militants, p. 122.♦ Pour désigner un lien entre le socialisme et un autre parti ou groupement politique. || Ex. : socialo-communiste, adj. et n. (1972, in la Banque des mots, 11, p. 104, qui donne de très nombreux exemples : accord, alliance, dialogue, front, programme, union; coalition, gouvernement, union… socialo-communiste). — REM. L'emploi du mot est presque toujours celui des opposants.
Encyclopédie Universelle. 2012.